Plantation de la vigne : l'accolage, le palissage et l'irrigation des vignes
Une fois le cep de vigne mis en terre, le viticulteur doit mettre en place un accolage, un palissage et prévoir l'irrigation de son champ.
L'accolage
L'accolage est pratiqué pour canaliser la croissance du cep de vigne et permettre au raisin de mûrir correctement en absorbant le plus de lumière et de chaleur. Cette technique consiste à attacher une branche du cep de vigne sur le fil de fer horizontalement. Pour cela le viticulteur va utiliser des fils en plastique ou élastiques.
C'est un travail très long et minutieux. Il faut faire très attention à ne pas rompre la branche en la pliant. C'est également une technique qui est très importante puisqu'elle permet de favoriser une croissante correcte des branches.
Le palissage
La vigne, étant une liane, elle a besoin d'un appui. Celui-ci doit tenir la charpente et les jeunes pousses de l'année. Si le tronc ou gobelet est court, les branches vont grandir avec les années et leur bois deviendra dur. Mais au début il faudra un tuteur.
Pour des vignes hautes, il faut un palissage. Il était fréquent de mettre un échalas, piquet pour chaque souche de vigne. Mais avec la recherche d'une diminution des coûts, des piquets plus solides et moins nombreux sont utilisés de nos jours. Un fil de fer porteur pemet d'attacher le pied de chaque vigne.
Les souches sont ainsi alignées dans le rang, ce qui est plus pratique pour le passage des tracteurs. Des fils releveurs sont aussi ajoutés au printemps pour permettre à la végétation de se relever et ainsi laisser les rangs accessibles pour les traitements ou les tracteurs.
Le palissage permet donc au soleil de pénetrer dans les rangs donc la photosynthèse va se faire correctement. Les rayons du soleil vont aussi atteindre le sol ce qui permettra au raisin de mûrir correctement.
L'irrigation
La vigne est fortement présente dans le sud de le France. C'est donc une plante qui s'adapte à la sécheresse des étés. Mais si, avant le viticulteur pouvait se contenter d'une production minimale, le viticulteur d'aujourd'hui attend des rendements quelle que soit l'année.
Une irrigation est donc possbile. Le système le plus efficace et le moins gourmand en eau est le système du goutte à goutte. Cependant le coût de son installation est élevé. Par forte sécheresse l'aspersion peut être justifiée. Elle sera vite appliquée et coûtera moins cher au viticulteur.
Dans notre pays un viticulteur n'a pas le droit d'arroser entre la véraison (août) et la récolte (septembre). En dehors de cette période, il peut arroser s'il produit du raisin destiné à faire du vin de table et du vin de pays.
En ce qui concerne les AOC (appellations d'originge contrôlée), l'irrigation est permise entre la récolte et le 1er mai de l'année suivante. Entre le 15 juin et la véraison, une irrigation peut être pratiquée si une étude établie par l'organisme qui gére l'appellation est déposée auprès de l'INAO.
Mais il ne faut pas oublier qu'une sécheresse va permettre de faire un vin de qualité. Bien sûr en Provence il fait souvent sec. Mais pour produire un vin rosé de qualité il faut une contrainte hydrique. Mais elle doit être modérée. Elle doit se mettre en place lentement entre le début de la véraison et la maturité.
Ceci permettra une teneur en sucre modérée, une certaine acidité et une intensité maximale au niveau des arômes.
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